Je m’appelle N’ouss, enfin de mon vrai prénom Youssra. Youssra, en arabe, ça veut dire « qui facilite » et ça tombe bien… je suis facilitatrice graphique. Et je vous emmène dans ma vie. Je vous raconte comment on m’a toujours appris à « être présentable »,
« discrète », « pas voyante ». Comment tu dois « faire un effort » et enlever ton voile devant un client. Comment tu dois exposer tes origines aux curieux et correspondre à des clichés. Comment tu devrais renoncer avant même d’avoir commencé.

C’est simple, pour entrer dans un moule, on me recommande de disparaître. Parce que je suis une femme, d’origine arabe, et musulmane. Que d’étiquettes ! (Les étiquettes, ça gratte). Moi, je suis moi. Une troubadour, freelance, débordante d’énergie, et qui veut se faire entendre. Il fallait que j’entre dans des cases, ça n’a pas marché, même pas dans cette BD. Et pourtant, j’ai bel et bien trouvé une place, la mienne, pas celle qu’on veut m’attribuer. Aujourd’hui, je sais qui je suis, ce que j’aime, ce en quoi je crois. Et il faut que je vous raconte ma vie (pas) croyable.

Habituée à partager ses anecdotes de vie tous azimuts sur les réseaux, Marion se recentre ici sur une sélection d’anecdotes plus marquantes de sa vie, sur ces petites miettes, qui, mises bout à bout, rendent tour à tour hommage à la petite fille sérieuse et pleine de peur, ainsi qu’à la jeune femme déterminée et drôle mais dont le doute n’est jamais bien loin. Car après tout c’est aussi ça grandir. C’est se poser des questions, faire des découvertes, rencontrer des gens qui nous marqueront plus que d’autres, voir mûrir des amitiés et en voir d’autres disparaître, des souvenirs, des espoirs et des projets à venir, … Finalement on arrête jamais vraiment de grandir, mais on passe peut-être un peu moins de temps à se questionner sur ces « miettes » de notre histoire.

Le pillage n’est pas fini, chaud devant pour une toute nouvelle fournée d'estampes !

Ça va aller, mademoiselle est le récit autobiographique d’un séjour en hôpital psychiatrique.
On y suit Blandine, les circonstances de son admission, les rencontres qu’elle y fait, parfois drôles, parfois touchantes, souvent indélébiles.
Du lever au coucher, elle se soumet à une routine implacable, rythmée par l’attente dans la queue qui mène aux médicaments, les entretiens avec la psy et les cafés-clopes pour tuer le temps. Car ici, elle a tout son temps. Celui de réapprendre à vivre. Témoignage tendre et sincère sur les troubles psychologiques et l’internement, Ça va aller, mademoiselle nous ouvre les portes d’un lieu que l’on aime croire impénétrable et libère la parole sur un sujet encore aujourd’hui tabou.