Chronique "Fernand the polar bear"
Vraoum! s’enrichit d’un nouveau titre en prolongeant en bande dessinée les aventures de Fernand, débutées sur les réseaux sociaux.
Ours polaire, mais drôle d’oiseau. Marshall Joe et Wandrille affublent leur antihéros Fernand de toutes les tares. Alcoolique, obsédé sexuel, cheville ouvrière de l’écocide, ne respectant rien si ce n’est son « ça », il vit dans un état d’épicurisme permanent, qu’aucune convention, même la plus universelle, ne saurait venir contrarier. Entièrement muette, dominée par des teintes de gris, Fernand the polar beer (vous apprécierez le jeu de mots) procède volontiers par le comique de caractère, de répétition et de situation.
Et pour comprendre à quel point cet ours est égocentré, mû par la jouissance éternelle et détaché de toute valeur morale, il faudrait imaginer un alliage improbable entre Homer Simpson Randal Graves et Pierce Hawthorne, chacun se voyant expurgé de toute once d’humanité.